La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO) a célébré la Journée internationale des droits de l’homme à travers ses observatoires décentralisés de droits humains. Les activités ont porté sur des thèmes divers liés aux droits de l’homme tout en incluant des questions émergentes telles que la justice climatique, la gouvernance environnementale et les droits numériques.
L’ODDH de Fatick a organisé une table ronde qui a réuni des acteurs de la société civile et des associations partenaires autour du thème : « La reddition des comptes et les droits humains : quels rôles pour les organisations de la société civile de la région ? ». Les participant-e-s ont encouragé les autorités à poursuivre leurs efforts dans ce sens. Ils ont aussi insisté sur l’importance de la bonne gouvernance et de la transparence dans la gestion des affaires publiques, tout en rappelant à l’État l’obligation de garantir les droits des présumés coupables et de respecter les droits fondamentaux inscrits dans la Constitution, notamment la liberté d’expression, le droit à un procès juste et équitable.
L’ODDH de Thiès, pour sa part, a axé sa réflexion sur « l’impact de l’exploitation minière et les droits de l’homme ». Les participant-e-s ont dénoncé le non-respect des droits garantis par la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH) et l’impact des industries extractives sur les droits de l’Homme. L’ appel à la dignité humaine a été lancé avant d’inviter l’État et les entreprises à transformer ces territoires en espace de justice et de prospérité partagée.
A Dakar, l’ODDH a abordé la question du réchauffement climatique et son impact sur les droits humains. L’occasion a été donnée aux membres de revenir sur sur les instruments et mécanismes juridiques internationaux, régionaux et nationaux relatifs à la protection de l’environnement et au changement climatique. Les participant-e-s ont recommandé la mise en place de systèmes de compensation pour les entreprises pollueuses et les financements verts, comme levier pour protéger les droits des communautés affectées.
L’ODDH de Sédhiou a mis l’accent sur les violences basées sur le genre (VBG) et l’éducation aux droits de l’homme.L’ODDH de Kaffrine a a sensibilisé la population de Malem Hoddar sur les enjeux liés à la justice indépendante et les a invitées à dénoncer les violations de droits de l’homme et les actes de corruption.
A Kédougou, l’ODDH est parti du lien entre corruption et droits de l’Homme pour inviter les parties prenantes à un diagnostic de l’impact de la corruption sur l’exercice des droits fondamentaux. En décrivant les formes de corruption active et passive, l’ODDH en a profité pour sensibiliser davantage sur les conséquences de détournement des fonds publics destinés à des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation et la justice.
Les autres Obervatoires décentralisés de droit de l’homme comme Tambacoucounda , Saint Louis , Kolda, Diourbel et Ziguinchor ont aussi organisé des panels ou conférences publiques pour magnifier la journée internationale en mettant en exergue la situation des droits de l’Homme dans leurs localités ou bien certaines violations des droits des personnes vulnérables.
Les différentes activités menées ont permis d’aborder des problématiques variées mais interconnectées liées aux questions actuelles des droits de l’Homme. Ces initiatives témoignent d’une approche multidimensionnelle et territorialisée dans la défense et la promotion et la protection des droits de l’homme au Sénégal et en Afrique, mettant en lumière l’importance de l’engagement de la société civile spécialisé et de la sensibilisation des communautés pour une justice sociale et environnementale durable.
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