La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme (RADDHO), la Ligue
Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) et Amnesty International Sénégal (AIS) sont très
préoccupées par le décès de François MANCABOU, survenu le 13 juillet 2022, dans des
circonstances non encore élucidées par les autorités judiciaires. Arrêté le 17 juin 2022 en
marge des manifestations de la Coalition Yewwi Askan Wi, dans le cadre de l’affaire dite
des « forces spéciales », François MANCABOU a été placé en garde – à – vue à la Sûreté
Urbaine de Dakar. Il a été transféré à l’Hôpital Principal de Dakar le 23 juin 2022 dans un
état de santé préoccupant. Il aurait déclaré à ses proches avoir subi des actes de torture et
de mauvais traitements. Sa famille comme ses avocats avaient demandé l’assistance du
médecin de famille mais les autorités policières et médicales ont opposé de nombreux
obstacles à cette demande. Il faut préciser que la victime n’a pas été inculpée ni placée
sous mandat de dépôt et a rendu l’âme en étant encore entre les mains des autorités
policières.
La RADDHO, la LSDH et Amnesty International Sénégal : -
Rappellent aux autorités sénégalaises que la Convention des Nations Unies contre
la Torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants , fait obligation aux
Etats parties d’ouvrir sans délai une enquête indépendante et impartiale en cas
d’allégation de torture ;
Exigent l’ouverture d’une enquête indépendante pour faire la lumière sur les réelles
circonstances du décès de François MANCABOU;
Demandent au Procureur général de la République d’ordonner rapidement
l’autopsie.
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Pour les Organisations signataires
Fait à Dakar, le 14 juillet 2022
- Seydi GASSAMA, Amnesty International Sénégal (AIS)
- Alassane SECK, Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) - Sadikh NIASS, Rencontre Africaine pour la Défense des Droits d'Homme (RADDHO)
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