Ce dialogue organisée par la Concertation Régionale des Collectifs des
Associations féminines en sigle COCAFEM/GL se tient à Dakar 27 et 28 fevrier 2023 à l'hotel fleur de Lys aux almadies.
Dakar, du 27 au 28 Février 2023
1. Contexte et justification
Dans tous les pays du monde, les Etats développent des instruments juridiques et font la
promotion des mécanismes en vue de créer un environnement qui permet aux citoyens et aux
organisations de la société civile de participer de manière significative à la vie politique,
économique, sociale et culturelle de leurs sociétés. Cet environnement vise à promouvoir un
espace civique, au sein duquel les personnes expriment leurs opinions, s’assemblent, s’associent
et dialoguent entre elles ou avec les autorités sur des questions qui affectent leur vie. Comme
les rédacteurs de la Charte des Nations Unies l’ont reconnu, le développement, la paix et la
sécurité, et le respect des droits de l’homme sont interdépendants et leur réalisation nécessite
une participation significative et inclusive du public et de la société civile. Cette démarche
inclusive implique une égale participation des hommes et des femmes, tant au niveau des
individus que celui des organisations de la société civile.
Rappelons que du 15 au 26 mars 2021, s’est tenue à New York la conférence mondiale de
Commission des Nations Unies sur la condition de la femme (CSW65) autour du thème : « Les
femmes dans la vie publique : participation égale à la prise de décision ». En 2019, le Rapporteur
Spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et à la liberté
d’association avait reconnu le lien entre l’égalité des sexes et les libertés civiques. Lors de cette
conférence, il a été demandé aux gouvernements de créer des environnements favorables dans
la législation, les politiques et les pratiques pour la participation des femmes à la vie publique.
Le PNUD a également confectionné en 2021, un document d’orientation sur les cadres juridiques
de l’espace civique. Ce document énonce les principaux aspects de l’espace civique traités par
les lois notamment les 3 libertés essentielles : la liberté d’opinion et d’expression, la liberté de
réunion pacifique et la liberté d’association auxquelles s’ajoutent d’autres droits d’importance
capitale pour l’espace civique des femmes notamment le droit à la sécurité, le droit à la non-
discrimination, le droit à l’anonymat ou le droit à la liberté de conscience. Selon le document du
PNUD, les Etats ont des responsabilités en matière d’espace civique notamment les obligations
de respect, de protection et d’exercice des droits humains. Des mesures règlementaires visant à
promouvoir un espace civique dynamique sont également mentionnées dans ce document.
Annoncés par le document d’orientation du PNUD, les points d’entrée qui peuvent aider dans le
soutien au niveau national de l’espace civique consistent entre autres, dans la programmation
des recherches sur l’état de la société civile ainsi que l’organisation des dialogues qui garantissent
la participation d’un large éventail des parties prenantes.
Ainsi, forte de ses 20 ans d’expérience dans la promotion des droits des femmes,
l’autonomisation des femmes et l’égalité des sexes, la paix et la sécurité ainsi que la lutte contre
les VBG/VSBG dans la région des Grands Lacs, la Concertation Régionale des Collectifs des
Associations féminines en sigle COCAFEM/GL, qui est un réseau multi pays , a pris l’initiative de
lancer un processus de recherche et de consultation sur l’exercice des libertés civiques par les
femmes dans l’espace francophone des pays de l’Afrique francophone de l’Ouest et du centre.
Les résultats de cette recherche seront présentés lors d’une session de dialogue de haut niveau,
prévu dans le cadre du programme Spotlight Initiative pour la région Afrique (SIARP). Le but
global est de renforcer les initiatives existantes telles que la stratégie de l’Union Africaine sur
l’égalité des sexes, l’Observatoire de l’égalité des sexes et les campagnes de l’UA pour mettre fin
au mariage des enfants ainsi que les initiatives sur l’élimination des mutilations génitales
féminines.
Le SIARP s’est engagé en effet à effectuer des recherches fondées sur des preuves, à documenter
des pratiques et à développer des approches les plus efficaces pour mettre fin à la violence à
l’égard des femmes et des filles en Afrique. Ainsi dans le but d’accélérer le changement
transformatif sur le continent africain dans ce domaine, un renforcement de l’espace civique
pour les organisations de la société civile opérant en matière de droits des femmes s’avère
nécessaire.
La COCAFEM/GL en collaboration avec RADDHO compte faire ce dialogue de haut niveau au
Sénégal. Le fait que cette session de dialogue inter pays se déroule au Sénégal pourrait aussi avoir
un impact positif sur l’espace civique régional vu que la CEDEAO a son siège dans le pays. Le
dialogue vise le plaidoyer pour l’amélioration de l’espace civique pour l’opérationnalisation et
la promotion des OSC féminines , le respect des droits des femmes et la mise en applications
(domestication) des instruments régionaux ratifiés par les Etats permettant d’ atteindre les
objectifs de l’amélioration des conditions des femmes dans tous les domaines de la vie
(économique, sociale, sanitaire, politique), une structure comme la CEDEAO est pertinente pour
influencer le changement désiré en Afrique de l’Ouest.
2. Objectifs :
L’objectif global et le but du dialogue de haut niveau sont de promouvoir et de plaider en faveur
d'un environnement juridique et politique permettant aux OSC d'opérer et de défendre les droits
des femmes, y compris en Afrique centrale et occidentale,
Les objectifs spécifiques :
Créer un cadre / une dynamique d’espace civique pour dialoguer, discuter, orienter et
relier les problèmes de besoins de base des réseaux de femmes rurales et des OSC, des
organes décisionnels des organismes nationaux, bilatéraux et régionaux ainsi que de
l’Union africaine.
Dialogue et échange sur les instruments de politique juridique utiles aux niveaux national,
régional et continental qui permettent à l'espace civique et à la capacité des OSC et des
réseaux de femmes rurales de s'engager efficacement dans les affaires du continent, et
de voir comment les instruments juridiques et politiques de l'Union africaine, les niveaux
régional et national peuvent créer un impact au niveau local/communautaire.
4. Participants : 50 participants répartis comme suit :
Les officiels Sénégalais (Ministère de la femme, de la famille et de la protection des
enfants)
Délégués des système des Nations Unies (UNFPA, Commission UN pour les DH,
UNWomen)
Délégués Organisations régionales , internationales ou Ambassades (UAC, CEDEAO,UE)
22 représentants des organisations féminines sénégalaises et des OSCs des pays voisins
(Ghana, Mali, Burkina Faso, Niger et Gambie) et les représentants des organisations
régionales et internationales
Journalistes
5 Délégués COCAFEM/GL
5. Activités :
Ouverture : Une Autorité Sénégalaise, UN Women, CEDEAO, COCAFEM/ GL
Présentation des résultats de l’étude sur l’état de l’espace civique en Afrique Central et
ouest
Présentation de l’étude sur les besoins en capacité des organisations féminines rurales,
celles des femmes vivant avec le VIH et celles des femmes vivants avec handicap
Panel de discussion
Travaux en commission
Plénières
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